Bardot, la déesse rebelle du cinéma français

Illustration Brigitte Bardot Italie 1958 16_9

Née en 1934 à Paris, Brigitte Bardot symbolise la liberté et le glamour de la France d’après-guerre. Icône des années 50-60, son charisme et son désir d’indépendance la propulsent en haut des affiches. De star à militante passionnée pour les animaux, elle fascine et subjugue.

Ses premiers pas au cinéma

Brigitte Bardot grandit dans un milieu bourgeois parisien, où règnent des valeurs strictes et une discipline de fer. Pourtant, dès son plus jeune âge, elle fait preuve d’un désir de liberté. À 13 ans, elle intègre le Conservatoire national de danse, où sa grâce et sa détermination brillent. Sa formation en danse lui ouvre les portes du monde de la mode, et sa première couverture du magazine Elle marque le début de son aventure dans le show-business.

À 15 ans, elle croise le chemin de Roger Vadim, un cinéaste qui perçoit en elle un potentiel. Leur relation amoureuse et professionnelle transforme sa vie, Vadim l’encourageant à explorer son talent cinématographique. En 1956, il la dirige dans « Et Dieu… créa la femme », un film qui la propulse au rang de star internationale. Son interprétation de Juliette, une femme libre et passionnée, résonne avec les aspirations de toute une génération. Ce personnage devient rapidement le symbole de l’indépendance féminine.

Le personnage de Juliette fascine et choque le public. Bardot, pieds nus et cheveux au vent, incarne une nouvelle sensualité. Cette image fait d’elle l’icône d’une jeunesse avide de changement et propulse Saint-Tropez sur le devant de la scène du glamour et de la liberté. La France, et bientôt le monde, voient en Bardot un modèle de modernité.

Sa vie personnelle, quant à elle, est également marquée par sa quête de liberté. Ses mariages, d’abord avec Vadim puis avec l’acteur Jacques Charrier, attirent les projecteurs de la presse. Malgré la pression médiatique, Bardot refuse de se soumettre aux attentes, incarnant avec vigueur une beauté audacieuse et un caractère indomptable.

Bardot en compagnie de Charrier - Italie (1960)
Bardot en compagnie de Charrier – Italie (1960)

Amours et pellicules

Après « Et Dieu… créa la femme », Bardot enchaîne les grands rôles dans des films marquants comme « Le Mépris » de Jean-Luc Godard et « Vie Privée » de Louis Malle. Ces œuvres révèlent un talent unique et une capacité à incarner des personnages plus nuancés, entre séduction et vulnérabilité. Dans Le Mépris, elle incarne Camille, une femme en quête d’amour et d’indépendance, un rôle qui reflète parfaitement ce qu’elle est, devant mais aussi derrière les caméras.

B.B est également célèbre pour sa vie amoureuse tumultueuse. Ses relations passionnées avec Jacques Charrier, Gunther Sachs et Serge Gainsbourg font régulièrement la une des journaux. Chaque histoire d’amour forge l’image d’une femme insaisissable, intensément libre et indépendante.

Elle explore aussi ses talents artistiques à travers la musique et la danse. Elle chante, collabore avec Gainsbourg et captive les foules par sa présence sur scène. Sa passion pour la danse, comme le célèbre mambo de « Et Dieu… créa la femme », influence toute une génération. Bardot devient ainsi une figure provocatrice, sexy et rebelle. Les hommes en tombent amoureux, et les femmes en sont folles de jalousie.

Mais, la célébrité a ses revers. La presse la poursuit, expose sa vie privée sans relâche, ce qui lui cause une grande détresse psychologique. La pression médiatique intense la pousse même à se suicider, révélant son profond malaise. Malgré tout, elle reste fidèle à elle-même et poursuit sa carrière.

La métamorphose en militante pour les animaux

Dans les années 70, Bardot abandonne le cinéma pour se consacrer à la défense des animaux, une cause qui lui tient à cœur depuis toujours. En 1986, elle fonde la Fondation Brigitte Bardot, dédiée à la protection des animaux. Elle utilise alors sa notoriété pour dénoncer la maltraitance animale, que ce soit dans les abattoirs, les tests de laboratoire ou les cirques. Cette transition radicale fait d’elle une pionnière de la protection animale en France.

Elle mène des campagnes percutantes, notamment contre la chasse aux phoques et les pratiques cruelles de l’agriculture industrielle. Son activisme inspire une nouvelle génération de militants. En abandonnant le glamour du cinéma pour une cause humanitaire, Bardot prouve son engagement et sa volonté de rester authentique, un choix qui renforce son aura auprès du public.

Aujourd’hui, sa fondation continue de lutter pour les droits des animaux, perpétuant ainsi son combat. Pour Bardot, ce choix va bien au-delà d’un simple engagement. C’est une quête personnelle, un hommage à la nature et une manière de donner un sens à sa vie au-delà des projecteurs.

Bardot avec un chimpanzé sur le tournage du film A coeur de joie (1967)
Bardot avec un chimpanzé sur le tournage du film « A cœur de joie » (1967)

Bardot et la politique

Brigitte Bardot n’a jamais hésité à exprimer ses opinions politiques. Dès les années 70, elle prend position sur des sujets de société qui lui tiennent à cœur, notamment la protection de l’environnement et des animaux. Sa notoriété lui permet de faire entendre sa voix sur la scène publique, et elle n’hésite pas à interpeller les hommes politiques pour qu’ils agissent en faveur de ses causes. Elle milite activement contre la chasse aux phoques et adresse des lettres aux dirigeants pour sensibiliser l’opinion publique, dénonçant les pratiques qu’elle considère cruelles.

En France, Bardot critique ouvertement les méthodes d’abattage des animaux et fait campagne pour des lois plus strictes sur le bien-être animal. Elle interpelle les gouvernements pour demander des changements législatifs, n’hésitant pas à médiatiser ses échanges pour renforcer la pression. En 2004, elle interpelle directement le président de la République pour obtenir l’interdiction de certaines pratiques d’abattage. Elle a notamment critiqué l’abattage rituel sans étourdissement, qu’elle considère comme une pratique cruelle envers les animaux

L’engagement de Bardot l’amène également à se positionner sur des questions identitaires, car elle souhaite préserver ce qu’elle considère comme le patrimoine culturel de la France. Elle exprime son attachement aux traditions françaises et aspire à les protéger. Ses prises de position lui apportent son lot de détracteurs. Peu lui importe, les chiens aboient, la caravane passe.

Baguette Bardot

Publications similaires

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Le plus populaire
Le plus récent Le plus ancien
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires