Cannes 1946 : La première fête du cinéma

Illustration Pierre Dudan

En septembre 1946, le premier Festival de Cannes éclot sur la Croisette, marquant une renaissance éclatante après les sombres années de guerre. Sous le soleil méditerranéen, les étoiles du cinéma illuminent la Côte d’Azur, célébrant l’art et la paix retrouvée. C’est le début d’une tradition prestigieuse qui s’étend jusqu’à aujourd’hui.

Les racines du festival

Le Festival de Cannes trouve ses racines dans les années 1930. Philippe Erlanger, passionné de cinéma, rêve d’une compétition internationale en France. En 1939, malgré les tensions, il obtient le soutien des autorités et du monde du cinéma. La première édition est prévue en septembre, mais la guerre éclate. Les espoirs sont reportés.

En 1945, avec la fin du conflit, Erlanger relance son projet. La France veut se reconstruire et réaffirmer sa place culturelle. Cannes, ville de charme et de lumière, est choisie pour accueillir l’événement. Le soutien des autorités locales et nationales permet de surmonter les défis financiers et logistiques.

La réussite de la première édition

Le 20 septembre 1946, le premier Festival de Cannes ouvre ses portes. La ville se pare de ses plus beaux atours. Les hôtels, encore marqués par la guerre, accueillent des invités prestigieux. La Croisette s’anime de feux d’artifice, de réceptions et de défilés. C’est une fête grandiose, un symbole de renouveau.

Les projections se déroulent dans le Casino municipal. Malgré quelques problèmes techniques, le public découvre des chefs-d’œuvre. Roberto Rossellini, René Clément, Jean Cocteau : les grands noms du cinéma international sont présents. Le succès est immédiat, la magie opère.

Le premier Festival de Cannes rassemble 21 pays, mettant en compétition des œuvres de différents horizons. Plus de 40 films sont projetés, offrant un panorama exceptionnel de la production cinématographique de l’époque. Le succès populaire est au rendez-vous, avec des milliers de spectateurs venus découvrir les nouveautés du septième art.

Les retombées

Le premier Festival de Cannes laisse une empreinte indélébile. La ville devient un lieu de pèlerinage pour les cinéphiles du monde entier. Chaque année, stars et réalisateurs se donnent rendez-vous pour célébrer le cinéma. La Palme d’or, récompense suprême, devient un symbole d’excellence.

Le succès de 1946 assure la pérennité du festival. Cannes grandit, s’adapte, se modernise, mais conserve son esprit. Les années passent, les modes changent, mais le glamour et l’émotion restent intacts. Le Festival de Cannes est devenu une institution, un rêve pour tous les amoureux du septième art.

Palme d'or
Palme d’or

Les films de 1946

Le festival de 1946 est marqué par la diversité des films présentés et des réalisateurs primés.

  • « Rome, Ville Ouverte » de Roberto Rossellini, une œuvre néoréaliste poignante qui remporte un Grand Prix.
  • « La Bataille du Rail » de René Clément, qui célèbre la Résistance française obtient le prix du jury international mais aussi celui de la meilleur mise en scène.
  • « César » de Marcel Pagnol, un film qui touche le cœur du public et est honoré.

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