Citations et histoires d’amour, aimer à la française

Tatouage « Love » ambigramme
Tatouage « Love » ambigramme

Dans la culture française, l’amour a toujours été un thème central, exprimé à travers la littérature, l’art et la vie quotidienne. Les phrases d’amour et flirts français ne sont pas de simples mots; elles sont des emblèmes de passion, de désir et de tragédie, incarnant des histoires qui résonnent à travers les âges.

« Je t’adore »

« La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve, et vous aurez vécu, si vous avez aimé. »

Alfred de Musset

Alfred de Musset, dramaturge et poète du 19e siècle, est une figure emblématique du romantisme français, connu pour sa vie amoureuse tumultueuse et ses œuvres qui explorent les affres de la passion et du désespoir.

La relation entre Musset et l’écrivaine George Sand est célèbre pour sa passion et son intensité. Leur liaison, pleine de poésie et de douleur, est bien documentée dans leurs œuvres littéraires et correspondances, illustrant un amour aussi profond que tourmenté (« Ô mon George, ma belle maîtresse« ).

Alfred de Musset par Charles Landelle
Alfred de Musset par Charles Landelle

« Tu es mon tout »

« L’absence diminue les médiocres passions et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies et allume le feu. »

François de La Rochefoucauld

Moraliste et écrivain du 17e siècle, La Rochefoucauld est célèbre pour ses maximes, des réflexions pénétrantes sur la nature humaine, l’amour et la société.

Napoléon Bonaparte et Joséphine de Beauharnais, dont l’amour transcende les simples anecdotes. Leurs lettres, exposées dans « Lettres d’amour de Napoléon à Joséphine », révèlent un amour ardent exacerbé par leur séparation durant les campagnes militaires de Napoléon. Chaque mot de Napoléon illustre une dépendance émotionnelle intense, lui professant qu’elle est son tout, essentielle à son bien-être même au milieu des turbulences de la guerre.
Il écrira 271 lettres à sa bien aimée.

Portrait François de La Rochefoucauld
François de La Rochefoucauld

« Mon cœur t’appartient »

« Pour ce cœur qui ne bat que pour vous. »

Honoré de Balzac

Balzac est un des plus grands romanciers français du 19e siècle, auteur de « La Comédie humaine », une vaste série de romans qui décrit minutieusement la société française de son époque.

Balzac et Ewelina Hańska, dont l’histoire d’amour est un témoignage de patience et de dévouement. Après des années de correspondance, leur relation culmine en mariage, illustré dans leurs lettres recueillies dans « Lettres à Madame Hanska ».

Portrait Honoré de Balzac par Louis-Auguste Bisson
Honoré de Balzac par Louis-Auguste Bisson

« Dans tes yeux, je me perds »

« Il est des regards qui ressemblent à des souvenirs. »

George Sand

De son vrai nom Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, elle est une romancière, dramaturge, critique littéraire et journaliste française du XIXe siècle. Elle s’illustre par son engagement politique et par la création de trois journaux (La Cause du peuple, Le Bulletin de la République et l’Éclaireur).

Victor Hugo, monumental écrivain et poète, a vécu la tragédie personnelle de perdre sa fille Léopoldine. Sa douleur transparaît dans ses écrits, notamment dans le poème « Demain, dès l’aube », où il exprime son chagrin et sa nostalgie en se rendant sur sa tombe.

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
George Sand par Charles Louis Gratia
George Sand par Charles Louis Gratia

« Je suis à toi pour toujours »

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. »

Alphonse de Lamartine

Poète et homme politique, Lamartine est l’un des pionniers du romantisme en France. Il participe aussi à la révolution de 1848 et proclame la Deuxième République.

Lamartine séjourne à Aix-les-Bains et fait la rencontre de Julie Charles qui est sa voisine de chambre. Le 10 octobre 1816 une tempête éclate sur le lac du Bourget, le poète vole à son secours. Il écrira : « J’ai sauvé avant hier une jeune femme qui se noyait, elle remplit aujourd’hui mes jours. »

Lamartine et Julie Charles ont partagé un amour intense mais bref, dont le souvenir est immortalisé dans « Le Lac » de « Méditations poétiques ». Ce poème exprime son désir de revivre les moments passés avec elle, soulignant l’impact durable de leur connexion.

Alphonse de Lamartine — Irène Andréani
Alphonse de Lamartine par Irène Andréani
Poème « Le Lac » par Lamartine


Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?

Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :

 » Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

 » Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

 » Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.

 » Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! « 

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

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