Les femmes pirates de la côte Atlantique

Illustration femme pirate

Longtemps oubliées des récits de mer, les femmes pirates ont pourtant marqué l’histoire de la piraterie. Certaines ont pris la barre, combattu et survécu dans un monde d’hommes.

Qui sont-elles ?

Quand on parle de pirates, on pense souvent à Barbe Noire ou à Jack Rackham. Mais derrière ces noms se cachent aussi des femmes. Les plus connues, Anne Bonny et Mary Read, ont écumé les Caraïbes au XVIIIe siècle. Pourtant, la France aussi a connu ses aventurières des mers.

Jeanne de Belleville, la lionne sanglante

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Au XIVe siècle, Jeanne de Belleville devient l’une des premières figures féminines de la piraterie française. Surnommée “la Lionne sanglante”, elle prend les armes après l’exécution de son mari par le roi de France.

Elle vend ses terres, achète trois navires et lève son propre équipage. Ses cibles : les navires français, qu’elle attaque sans relâche dans le golfe de Gascogne et la Manche. Son objectif n’est pas l’or, mais la vengeance. Sa réputation traverse les côtes : une femme de noblesse devenue pirate, crainte pour son audace et son obstination.

Marie-Jeanne Leroux, la corsaire de La Rochelle

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Quelques siècles plus tard, au XVIIe siècle, une autre Française prend la mer. Marie-Jeanne Leroux, originaire de La Rochelle, se distingue parmi les corsaires. Quand son mari, capitaine, est capturé par les Anglais, elle prend le commandement du navire et mène elle-même plusieurs attaques.

Autorisé par le roi, son statut de corsaire lui permet d’agir légalement contre les navires ennemis. Courageuse et respectée, elle devient une figure discrète mais marquante de la course française, prouvant qu’une femme pouvait tenir la barre aussi bien que n’importe quel marin.

Piraterie, course et territoires français

En France, la frontière entre pirate et corsaire a toujours été mince. Le corsaire combat pour son pays, le pirate pour lui-même. Mais dans les deux cas, la Bretagne, la Normandie et les ports de l’Atlantique ont servi de refuges et de bases d’opération. Ces côtes battues par les vents abritaient des équipages indépendants, souvent tolérés tant qu’ils servaient les intérêts du royaume.

Une vie de mer et de défi

La vie à bord ne laissait aucune place au confort. Le danger venait autant des tempêtes que des mutineries. Les femmes pirates devaient aussi lutter contre les préjugés. Beaucoup se déguisaient en hommes pour être acceptées. D’autres, comme Jeanne de Belleville, affirmaient ouvertement leur identité.

Leur force reposait sur la discipline et le respect. À bord, les équipages suivaient souvent un code précis : le partage du butin, la loyauté envers le capitaine et une forme d’égalité entre membres. Une organisation presque démocratique, rare pour l’époque.

Baguette Pirate Femme Butin

Ports et repaires

Les pirates, hommes ou femmes, vivaient souvent entre deux mondes : la mer et la terre. Ils utilisaient les ports de Bretagne, les îles de l’Atlantique et certaines criques isolées comme refuges. Ces bases leur permettaient de réparer les navires, de recruter des hommes ou de planifier leurs prochaines attaques. La mer n’était jamais loin, mais la terre offrait de quoi survivre entre deux campagnes.


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