Les femmes pirates de la côte Atlantique
Ahoy, chers lecteurs ! Aujourd’hui, nous mettons les voiles vers un sujet fascinant et souvent méconnu de notre histoire : les femmes pirates de la côte Atlantique. Ces aventurières audacieuses ont navigué sur les mêmes eaux que leurs homologues masculins, bravant la mer et les combats. Découvrons quelques histoires de piraterie.
Qui sont-elles ?
Quand on pense aux pirates, des noms comme Barbe Noire et Jack Rackham viennent souvent à l’esprit. Mais qu’en est-il des femmes qui ont également pris la mer et défié les autorités ? Les femmes pirates, bien que moins nombreuses, ont laissé une marque indélébile sur l’histoire maritime. Des figures comme Anne Bonny et Mary Read ont gagné en notoriété, mais qu’en est-il des pirates françaises ?
Jeanne de Belleville : La lionne sanglante
Notre histoire commence avec Jeanne de Belleville, une figure emblématique du XIVe siècle. Connue sous le nom de « La Lionne Sanglante », Jeanne a pris les armes pour venger la mort de son mari, exécuté par le roi de France. Transformant son chagrin en furie, elle vendit ses terres et acheta trois navires, formant ainsi une petite flotte avec laquelle elle écuma les mers.
Jeanne attaquait principalement les navires français, opérant dans le golfe de Gascogne et la Manche. Son audace et sa soif de vengeance lui ont valu une réputation redoutable. Elle n’était pas motivée par le gain, mais par une quête implacable de justice .
Les corsaires et la piraterie en France
La piraterie en France a souvent été liée aux corsaires, des marins autorisés par leur gouvernement à attaquer les navires ennemis. La Bretagne et la Normandie étaient des régions particulièrement actives en termes de piraterie et de course.
Marie-Jeanne Leroux : La corsaire de la Rochelle
Marie-Jeanne Leroux est une autre femme remarquable dans l’histoire de la piraterie française. Née à La Rochelle au XVIIe siècle, elle s’est rapidement fait un nom en tant que corsaire. Son mari, capitaine de navire, ayant été capturé par les Anglais, elle prit sa place et mena plusieurs attaques audacieuses contre les navires ennemis. Sa bravoure et son leadership lui ont valu le respect de ses pairs et la crainte de ses adversaires .
La vie quotidienne des femmes pirates
La vie d’une femme pirate n’était pas de tout repos. Elles devaient non seulement faire face aux dangers de la mer et des batailles, mais aussi lutter contre les préjugés de leur propre équipage. Pour beaucoup, se déguiser en homme était une nécessité. Mais certaines, comme Jeanne de Belleville, n’ont jamais caché leur identité.
Un code de conduite
Les équipages pirates suivaient souvent un code strict, où l’égalité et la démocratie étaient étonnamment présentes. Les femmes qui parvenaient à s’intégrer dans ces groupes étaient traitées avec respect, tant qu’elles prouvaient leur valeur au combat et leur loyauté. Le partage du butin était égal, et les décisions étaient prises en commun, avec chaque membre de l’équipage ayant une voix .
Où vivaient-elles ?
Les femmes pirates vivaient souvent sur leurs navires, mais elles avaient aussi des repaires terrestres. Jeanne de Belleville, par exemple, utilisait les ports de Bretagne comme bases pour ses attaques. Ces repaires offraient des refuges sécurisés où les pirates pouvaient se reposer, réparer leurs navires et préparer leurs prochaines attaques. Les îles et les côtes rocheuses étaient particulièrement prisées pour leurs cachettes naturelles, difficiles à surveiller par les autorités .
Influence culturelle
Des personnages comme Jeanne de Belleville ont inspiré des œuvres de fiction, des bandes dessinées et des films. Par exemple, le personnage d’Angelica Teach, interprété par Penélope Cruz dans « Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence », est inspiré par des femmes pirates historiques. La bande dessinée « L’Île au trésor » de Robert Louis Stevenson et le film « Cutthroat Island » sont d’autres exemples où l’influence des femmes pirates est palpable.