Survivre au métro sans se faire haïr

Illustration Baguette Métro 16_9

Le métro, surtout à Paris, c’est un exercice mental autant qu’un moyen de transport. Tout le monde fait semblant de s’ignorer, et pourtant chacun a un œil sur les autres. Voici les lois invisibles du voyage souterrain à la française.

Politesse souterraine

Le métro est un monde étrange. On ne se connaît pas, mais chacun sait ce qui est acceptable ou non. Pas besoin d’affiches : les règles sont dans les gestes et les silences. Ce savoir-vivre est parfois dur à obtenir, mais il structure la vie des gens civilisés.

Comportements observés chez l’homo sapiens civilisé :

  • On retire son sac à dos dans une rame bondée.
  • On n’écoute pas de musique sans casque.
  • On ne bloque pas les portes ni les couloirs.
  • On se lève pour les personnes âgées ou les femmes enceintes.
  • On parle à voix basse.

L’espace est restreint, les nerfs parfois aussi. Le silence n’est pas hostile : c’est un contrat. On le rompt à ses risques et périls.

Fixer une passagère, même par curiosité, vous range vite dans la catégorie des prédateurs. Et si par accident vous marchez sur le pied du voisin, ce n’est pas la peine d’en faire un drame. Un mot d’excuse suffit.

Baguette Métro Enceinte

Les erreurs fatales

Chaque jour, des dizaines de petits gestes font monter la tension dans la rame. Personne ne vous fera le dira (quoique), mais les regards parlent.

Best of des attitudes de primates :

  • Se ruer dans la rame sans laisser descendre.
  • Utiliser le poteau comme appui, façon hamac.
  • Poser ses pieds sur les sièges.
  • Se parfumer ou se maquiller comme chez soi.
  • Parler fort au téléphone comme si l’appel était privé.
  • Manger bruyamment et salement
  • Laisser ses emballages
  • Cracher au sol

Le passager qui garde sa position devant les portes “parce qu’il descend bientôt” bloque lui aussi la rame. Un pas de côté suffirait, mais manifestement, le collectif ne fait pas partie de son logiciel.

Et puis, la chaleur, surtout l’été, amplifie tout. Odeurs corporelles, mauvaises haleines en plein visage, moiteur généralisée… D’où cette vieille règle extraite d’un petit manuel RATP : “Par forte chaleur, tel le manchot empereur, garde les bras le long du corps.”

Baguette Métro Chips

Les petits gestes qui changent tout

À l’inverse, il y a des attentions rapides et discrètes, qui redonnent un peu d’humanité :

  • Aider un voyageur perdu à lire le plan.
  • Libérer un passage sans attendre la remarque.
  • Porter une valise ou une poussette dans les escaliers.
  • Offrir un sourire à quelqu’un de stressé.
  • Rendre un objet tombé.

Beaucoup de passagers se souviennent encore de la fois où un inconnu leur a tendu un mouchoir ou donné une info. Ces petits gestes restent. Et puis, aider un touriste, c’est aussi se souvenir qu’on a déjà été seul et paumé quelque part.

Les chauffeurs aussi méritent un signe. Dans les bus, dans les trams, un simple “bonjour” ou un regard suffit à créer un peu de complicité. Ce petit mot, ce regard, ça ne change pas le trajet. Mais pour celui qui conduit, ça peut changer la journée.

Baguette Métro Valise

Baguette Touriste Panthéon

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